Les enseignantes et enseignants aiment leur travail, malgré le stress
28 août 2006
Le 28 août 2006 (Toronto) – La rentrée est pour vous source de tensions? Vous n'êtes pas les seuls... demandez aux enseignantes et enseignants de la province.
En Ontario, quatre membres de la profession enseignante sur cinq recommanderaient une carrière en enseignement malgré un degré de stress presque deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
L'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario a publié aujourd'hui les résultats d'un sondage mené auprès de 1000 de ses membres. On y révèle que les membres de la profession aiment leur travail, mais ressentent du stress en raison des échéanciers, des plaintes des parents, des évaluations de rendement et des politiques scolaires.
Quatre-vingt-un pour cent des répondants ont signifié qu'ils recommanderaient une carrière en enseignement, comparativement à 67 pour cent il y a trois ans.
Toutefois, 13 pour cent des personnes interrogées se disent constamment stressées. Un sondage canadien mené au printemps révélait que c'était le cas pour seulement sept pour cent de la population générale. Près de la moitié des enseignants ontariens (45 pour cent) se sentent stressés quelques fois par semaine par rapport à 29 pour cent des Canadiennes et Canadiens sur le marché du travail.
«Les enseignantes et enseignants aiment leur travail et veulent faire de leur mieux pour leurs élèves. Mais ils vivent aussi énormément de stress, dans des situations bien souvent indépendantes de leur volonté», déclare Doug Wilson, registrateur de l'organisme d'autoréglementation de la profession enseignante.
Selon 61 pour cent des répondants, le principal facteur de stress est le temps, suivi des parents qui rendent l'enseignant responsable du faible rendement de leur enfant (56 pour cent), les politiques scolaires (46 pour cent) et leur propre évaluation de rendement (45 pour cent).
Le bon vieux temps
Vous êtes-vous déjà entendu dire : «Dans mon temps, on savait écrire beaucoup mieux!»? Vous serez peut-être surpris d'apprendre que les enseignants sont du même avis. Le sondage demandait aux enseignants de réfléchir à l'époque où ils avaient l'âge de leurs élèves. Les résultats montrent que :
- 44 pour cent des enseignants pensent que les élèves avaient de meilleures aptitudes de base pour l'orthographe auparavant
- 61 pour cent pensent que les manuels et ressources scolaires sont de meilleure qualité aujourd'hui que de leur temps
- près de la moitié sont d'avis que les installations scolaires et la qualité de l'enseignement sont supérieures de nos jours.
Âge du consentement
Des personnes questionnées, 84 pour cent étaient en faveur du projet de loi visant à porter l'âge du consentement à 16 ans. À l'heure actuelle, les jeunes peuvent consentir à avoir des relations sexuelles à l'âge de 14 ans et la loi interdit toute forme d'activité sexuelle, des attouchements sexuels aux relations sexuelles, avec des jeunes de moins de 14 ans. En élevant l'âge du consentement, on ciblerait les adultes qui utilisent internet et autres nouvelles technologies pour atteindre les jeunes vulnérables.
«Comme ils passent une bonne partie de leur journée avec des jeunes, il est évident que les enseignantes et enseignants se préoccupent de leur sécurité, soutient Marilyn A. Lamframboise, présidente du conseil de l'Ordre. Il faut protéger les jeunes des prédateurs sexuels.»
Respect à la une
Les personnes interrogées pensent que le respect des élèves et des parents envers la profession est en chute libre bien que les ressources et installations scolaires se soient améliorées.
Le sondage a été mené par COMPAS, Inc., une maison de recherche sur l'opinion publique. D'un point de vue statistique, on juge que les résultats sont exacts 19 fois sur 20, avec une marge d'erreur de 3,1 pour cent.
Les résultats complets se trouvent dans
État de la profession enseignante en 2006.
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L'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario a pour mandat de réglementer la profession enseignante dans l'intérêt du public. Il établit des normes d'exercice et de déontologie, mène des audiences disciplinaires et agrée des programmes de formation professionnelle pour ses 200 000 membres travaillant au sein d'écoles et d'établissements financés par les fonds publics de la province. L'Ordre est l'organisme d'autoréglementation qui compte le plus grand nombre de membres au Canada.
Renseignements :
Gabrielle Barkany
416-961-8800 poste 621
Sans frais en Ontario : 1-888-534-2222, poste 621