L’Ordre donne des conseils sur les limites professionnelles aux enseignantes et enseignants
17 novembre 2020
(Toronto) - L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a envoyé aujourd’hui à ses quelque
234 000 membres une recommandation pour leur rappeler les limites professionnelles à respecter avec des élèves dont ils ont la charge, que ce soit à l’école, au domicile ou dans tout autre contexte d’apprentissage.
«Le devoir qu’ont les pédagogues de prendre soin de leurs élèves constitue une grande responsabilité, affirme Chantal Bélisle, EAO, registraire adjointe de l’Ordre. Bien que l’on s’attende à ce que les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario fassent preuve de jugement et de professionnalisme, la pratique de l’enseignement comporte de nombreuses facettes. Établir des limites professionnelles peut être complexe.
«Notre recommandation donne aux pédagogues l’occasion de réfléchir aux paramètres professionnels, éthiques et légaux qui régissent leur pratique quotidienne, et elle précise ce qu’ils doivent éviter.»
Le document intitulé Limites professionnelles – Une recommandation pour les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario et approuvé par le conseil de l’Ordre vise tous les membres de la profession enseignante en Ontario ainsi que les personnes qui occupent un poste exigeant de détenir l’autorisation d’enseigner. On y précise que les limites sont «la distance verbale, physique, affective et sociale qu’un pédagogue doit maintenir pour garantir la structure, la sécurité et la prévisibilité dans un milieu éducatif».
En outre, la recommandation contient :
- une liste de comportements à surveiller;
- un cadre d’action et d’autoréflexion; et
- des indicateurs applicables aux décisions et des ressources utiles.
La recommandation reconnait que l’on s’attend à ce que les pédagogues respectent les normes de la profession sept jours sur sept, dans les milieux d’apprentissage comme à l’extérieur. De plus, elle tient compte du fait qu’ils jouent de nombreux rôles et ont donc différents genres de relations avec leurs collègues, les parents et d’autres membres de la communauté. Elle souligne aussi la diversité des communautés.
Par exemple, dans les communautés du nord ou en région rurale, les pédagogues peuvent avoir une bien plus grande influence sur la vie de la communauté et, par conséquent, une relation plus serrée avec ses membres, mais différente avec les élèves et leurs familles.
On peut lire dans la recommandation : «[…] les pédagogues sont plus susceptibles de connaitre les parents de leurs élèves et de socialiser avec eux, et en tant que parents eux aussi, dans des clubs, des associations ou des cercles sportifs comme leadeurs, participants, instructeurs ou entraineurs. Par conséquent, ils auront des raisons légitimes d’assister à un évènement social, de se voisiner et de contribuer au bienêtre de la communauté.»
Les pédagogues ont de l’autorité et les élèves s’en remettent à eux pour assurer leur sécurité et leur bienêtre. Il y a transgression des limites quand le déséquilibre de pouvoir penche vers la satisfaction des besoins des pédagogues plutôt que vers ceux des élèves, et que le bienêtre des élèves est ainsi compromis.
«Les limites définissent ce qui constitue le professionnalisme, déclare Mme Bélisle. Et les pédagogues sont toujours les personnes responsables de fixer et de maintenir des limites qui séparent clairement la conduite professionnelle requise pour répondre aux besoins des élèves des opinions personnelles et des comportements qui sont inopportuns pour appuyer les élèves.»
La recommandation fournit une liste des types de limites qu’il faut savoir reconnaitre, soit les limites communicationnelles, physiques, affectives, relationnelles, technologiques et financières.
En guise d’exemple, on avise les pédagogues de s’abstenir d’utiliser avec les élèves un langage trop informel, suggestif, obscène, blessant ou humiliant. On prévient de ne pas raconter de blagues à caractère sexuel, racial ni culturel. Et on conseille de ne pas avoir de contacts physiques, comme toucher, enlacer, chatouiller ou masser les élèves.
On demande aux pédagogues de se poser les questions suivantes :
- Est-ce que mes décisions sont bonnes?
- Comment les autres jugeraient-ils mes actions?
- Pouvons-nous travailler ensemble là où d’autres personnes peuvent nous voir, de préférence dans un lieu public?
- Est-ce que j’utilise la technologie de communication autorisée par l’école et non un compte personnel de courrier électronique, ou un compte ou plateforme personnels de médias sociaux?
- Mes actions sont-elles connues et approuvées par la direction, la supervision, ou les parents ou tuteurs de l’élève?
- Si une tierce personne me voyait, pourrait-elle mal interpréter mon comportement?
En plus d’encourager les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario à lire sa recommandation professionnelle, l’Ordre les invite à consulter les politiques, protocoles et ressources de leur employeur ainsi que du ministère de l’Éducation.
«Les normes d’exercice et de déontologie établies pour tous les enseignants agréés de l’Ontario orientent la vaste majorité d’entre eux, confie Nicole van Woudenberg, EAO, présidente du conseil. Cette recommandation informe les membres du personnel enseignant et le public des comportements acceptables pour tous les professionnels de l’enseignement, et ce, dans toutes les situations d’apprentissage et à tout moment de leur carrière.»
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L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario délivre les autorisations d’enseigner, et régit et règlemente la profession enseignante dans l’intérêt public. Il fixe les normes d’exercice et de déontologie, mène des audiences disciplinaires et agrée les programmes de formation à l’enseignement pour ses quelque 234 000 membres travaillant au sein d’écoles et d’établissements financés par les fonds publics de la province. Il est l’organisme d’autorèglementation comptant le plus de membres au Canada.
Pour obtenir plus de renseignements ou pour consulter les recommandations professionnelles de l’Ordre, consultez oeeo.ca ou communiquez avec :
Gabrielle Barkany, EAO, agente de communications principale (bilingue)
416-961-8800, poste 621
Sans frais en Ontario : 1-888-534-2222, poste 621
Brian Jamieson, agent de communications principal
416-961-8800, poste 655
Sans frais en Ontario : 1-888-534-2222, poste 655
Olivia Yu, agente de communications principale
416-961-8800, poste 620
Sans frais en Ontario : 1-888-534-2222, poste 620