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Moins d'élèves par classe s.v.p., disent les membres de la profession enseignante de l'Ontario

05 septembre 2005

Le 5 septembre 2005 (Toronto) – Des classes moins nombreuses feraient une différence, déclarent les enseignantes et enseignants de la province, affirmation qui vient contredire le récent rapport d'un centre d'études et de recherche national.

Selon un sondage effectué auprès des membres de l'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, neuf répondants sur dix croient que des classes comptant moins d'élèves seraient la meilleure façon d'améliorer le rendement de ces derniers.

Or, un quart des répondants ont indiqué que leur classe comptait plus d'élèves que l'année précédente, et plus de la moitié n'ont vu aucun changement. Dans un rapport publié en août dernier, l'Institut CD Howe concluait que de nombreuses provinces dépensent des millions de dollars pour réduire le nombre d'élèves par classe, et ce, sans preuve tangible que cela améliorerait leur rendement.

L'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, l'organisme de réglementation professionnelle comptant le plus de membres au Canada, publiait aujourd'hui les résultats de son troisième sondage annuel sur l'état de la profession enseignante. Les résultats, recueillis lors d'un sondage téléphonique mené en juillet dernier, reflètent l'opinion de 1 000 professionnels de l'éducation de l'Ontario.

«Les enseignants de la province ont à coeur d'aider les élèves à réussir, affirme Doug Wilson, registrateur de l'Ordre. Et selon eux, la meilleure façon de les aider à réussir est d'avoir des classes moins nombreuses.»

Les membres de la profession plus jeunes et moins expérimentés sont particulièrement inquiets par rapport aux classes comptant beaucoup d'élèves. Étant donné le nombre croissant de recrues dans le système, on peut en déduire que cette question demeurera pour un certain temps. Quarante-trois pour cent des répondants de moins de 35 ans sont d'avis que les classes nombreuses constituent le problème le plus important dans les écoles de l'Ontario à l'heure actuelle.

Le sondage indique que 71 % des membres de la profession enseignante de la province pensent que les nouvelles conventions collectives échelonnées sur plusieurs années ramèneront paix et stabilité dans le système d'éducation publique.

«Des contrats de travail à long terme et la foi en un gouvernement ayant une attitude positive face à l'éducation créent un environnement favorable pour les enseignants et les élèves», ajoute M. Wilson.

Le sondage de 2005 démontre également que les membres de la profession sont très peu intéressés à occuper un poste d'administrateur scolaire. Étant donné que nombre de directrices et de directeurs d'école approchent l'âge de la retraite, ce résultat a pour effet d'augmenter les inquiétudes concernant la relève pour des postes d'administration.

«Nous savons que maints enseignantes et enseignants possèdent les qualifications pour occuper des postes de directrice ou de directeur d'école, ou encore de directrice adjointe ou de directeur adjoint, mais ne posent pas leur candidature, affirme la présidente de l'Ordre, Marilyn Laframboise. Les résultats du sondage de cette année suggèrent qu'il s'agit d'un problème qu'il faudra aborder.»

Soixante-quatre pour cent des membres de la profession enseignante ne désirent pas occuper un poste de directeur adjoint ou de directeur d'école en raison de la politique sous-jacente au rôle, du stress provoqué par la gestion, de devoir faire face à des parents inquiets, des élèves en crise et des questions de discipline.

Comme dans les sondages précédents, les répondants sont catégoriquement contre les tests normalisés. Selon 71 % d'entre eux, les tests normalisés représentent l'initiative en éducation qui a le moins d'effets positifs. Aucune autre initiative n'a obtenu un résultat comparable.

Les membres de la profession enseignante ont également partagé leurs points de vue sur d'autres initiatives gouvernementales, y compris le soutien en classe pour les élèves en difficulté, davantage d'éducation physique, de musique et d'art, du mentorat pour les recrues, des spécialistes en compétences linguistiques et mathématiques dans les écoles élémentaires, des aliments sains dans les distributeurs et des équipes d'intervention pour la sécurité dans les écoles. Ils désapprouvent vivement le fait que des personnes non certifiées enseignent toujours dans la province grâce à des permissions intérimaires émises par le ministère de l'Éducation.

COMPAS, maison de recherche sur la clientèle et l'opinion publique, a mené le sondage. D'un point de vue statistique, les résultats sont considérés comme étant justes 19 fois sur 20 et la marge d'erreur est de 3,1 %.

L'Ordre a pour mandat de réglementer la profession enseignante dans l'intérêt du public. Il établit des normes d'exercice et de déontologie de la profession, mène des audiences disciplinaires et agrée des programmes de formation professionnelle pour ses 198 000 membres travaillant au sein d'écoles et d'établissements financés par les fonds publics de la province. L'Ordre est l'organisme d'autoréglementation qui compte le plus grand nombre de membres au Canada.

Renseignements :
Gabrielle Barkany
Agente de communication bilingue
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Les porte-parole de l'Ordre sont disponibles pour commenter les résultats du sondage de midi à 17 h le lundi 5 septembre, jour de la fête du Travail.

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