Publication du rapport de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
11 octobre 1996
Avec la publication d’un plan directeur visant la mise sur pied d’un Ordre
des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, auréglementé et
autofinancé, la profession enseignante de l’Ontario entre aujourd’hui
dans une nouvelle phase.
Le rapport - intitulé Le privilège du professionnalisme -
a été publié par le Comité de mise en oeuvre de
l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Il présente
au ministère de l’Éducation et de la Formation des recommandations
sur la structure et le mandat de l’Ordre des enseignantes et des enseignants
de l’Ontario proposés en début d’année par la Commission
royale sur l’apprentissage.
«Cela fait plus de 25 ans que des commissions et autres organismes recommandent
la création d’un organe d’auréglementation pour le corps enseignant,
de dire Frank Clifford, président du Comité de mise en oeuvre.
On attendait une telle initiative depuis très longtemps.»
«L’Ordre que nous envisageons, poursuit Clifford, placera la responsabilité de
la profession enseignante entre les mains des enseignantes et des enseignants.
Ceux-ci participeront directement à l’établissement et au maintien
de normes d’enseignement et au règlement de questions relatives à l’éthique
professionnelle, à l’enseignement professionnel et aux besoins professionnels
permanents.
Conformément à nos recommandations, la profession enseignante
aura également davantage de comptes à rendre au public. Les enseignantes
et enseignants, les parents, ainsi que d’autres membres du grand public siègeront
ensemble au conseil d’administration de l’Ordre, et les réunions du
conseil et les audiences disciplinaires seront ouvertes à tous, précise
Clifford.»
Le Comité de mise en oeuvre recommande entre autres au gouvernement
de conférer à l’Ordre des enseignantes et des enseignants les
responsabilités suivantes :
- établir des normes de pratique qui définissent ce que les
enseignantes et les enseignants devraient connaître et être capables
d’enseigner àchaque étape de leur carrière;
- mettre au point un processus de formation continue pour les enseignantes
et les enseignants;
- réglementer les qualifications des enseignantes et des enseignants;
- soumettre à l’agrément tous les programmes de formation professionnelle
ainsi que les établissements et organismes qui dispenseront ces programmes;
- constituer un conseil d’administration pour l’Ordre, dont la majorité des
membres appartiendrait au corps enseignant, mais qui comporterait également
de nombreux représentants du grand public;
- établir des critères d’adhésion, inscrire les membres,
constituer un registre provincial des enseignantes et des enseignants, et
percevoir les cotisations de membres;<
- étudier les plaintes portées à l’encontre de membres
et diriger des audiences relatives à des allégations de faute
professionnelle;
- regrouper un certain nombre d’activités menées actuellement
par le ministère de l’Éducation et de la Formation et la Fédération
des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.
Le Comité de mise en oeuvre, composé de 12 membres, a été constitué en
février 1995. Au cours de l’étude qui a duré sept mois,
les membres du Comité et du secrétariat ont reçu des commentaires
de plus de 70 personnes et organismes représentant le grand public,
le secteur privé, les francophones et les autochtones.
En soulignant le besoin de rassembler le milieu de l’éducation et tout
un échantillon de communautés à travers la province, le
Rapport fait remarquer que l’Ordre doit aussi se pencher sur les questions
relatives à la formation des enseignantes et des enseignants de langue
française, aux besoins des enseignantes et des enseignants qui ont des élèves
autochtones, et au statut de l’enseignement religieux comme matière.
«Si l’on ajoute ces recommandations à la diligence et au dévouement
de l’enseignante ou de l’enseignant en salle de classe, il en résultera
enseignement de qualité supérieure pour les élèves
de notre province qui seront capables d’acquérir les connaissances et
les compétences nécessaires au monde du travail et à la
formation continue», a ajouté Clifford.