L’intimidation cybernétique inquiète le personnel enseignant
28 août 2007
Le 28 août 2007 (Toronto) - Quatre-vingt quatre pour cent des enseignantes et enseignants ontariens ont signalé que l’intimidation cybernétique faisait partie de leur vécu. En effet, ils font l’objet de propos diffamatoires, de critiques sur leur apparence et sur leur aptitude à attribuer des notes, et reçoivent même des menaces de dommage corporel.
Les pédagogues ont répondu au sondage annuel de Pour parler profession, la revue de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Les répondants étaient d’avis que les écoles et les conseils scolaires doivent faire davantage d’efforts pour contrecarrer cette tendance.
C’est chez les membres francophones que le bât blesse le plus : 93 % des enseignants du secondaire ont fait l’objet de commentaires électroniques.
Au cours de ce cinquième sondage annuel sur l’état de la profession enseignante, dont les résultats ont été publiés aujourd’hui, on a abordé divers sujets : satisfaction professionnelle, qualité de l’éducation, marché de l’emploi et intimidation cybernétique.
«Le personnel enseignant est extraordinairement conscient de la question de l’intimidation cybernétique, déclare le président de l’Ordre, Don Cattani. Les résultats du sondage soutiennent et corroborent les initiatives du ministère de l’Éducation, des fédérations d’enseignants et des associations de directeurs d’école pour informer les pédagogues à ce sujet.»
Le personnel enseignant est d’avis que l’intimidation cybernétique provoque une détérioration de la qualité de l’enseignement, de la satisfaction professionnelle et du rendement des élèves.
La majorité des répondants croient que les écoles et les conseils scolaires doivent faire davantage pour protéger les élèves et le personnel enseignant. Quarante-et-un pour cent sont en faveur d’avoir recours à la police.
Les communications par courriel sont peu fréquentes : seulement trois pour cent des répondants ont dit communiquer régulièrement avec leurs élèves par courriel, et 11 pour cent avec les parents.
Le degré d’engagement des enseignants envers leur profession a atteint un sommet depuis que l’Ordre a lancé son sondage annuel. Près de 80 pour cent des personnes interrogées ont dit qu’elles enseigneraient encore dans cinq ans, comparativement à 65 pour cent des répondants en 2003. Parmi les personnes âgées de 18 à 34 ans, 97 pour cent prévoient toujours faire partie de la profession dans cinq ans.
Par le passé, les enseignantes et enseignants faisaient preuve d’une grande confiance envers leur école et le système d’éducation. Cette année, toutefois, plus de sept personnes sur dix se sont dites satisfaites de leur propre rendement, de celui de leur école et de la profession en général.
Plus de la moitié des répondants ont signalé être satisfaits ou très satisfaits de la qualité du système d’éducation ontarien, et 37 pour cent ont dit être plus ou moins satisfaits.
Lorsqu’on a demandé si la qualité de l’enseignement s’était améliorée, était demeurée la même ou avait empiré, les avis étaient partagés. Environ deux personnes sur trois ont estimé que la diminution du nombre d’élèves par classe au cycle primaire avait eu un effet positif.
Quand on a demandé aux répondants d’évaluer la gravité de certains défis du système d’éducation, ils ont répondu que les tests normalisés, l’état des installations scolaires et la sécurité dans les écoles étaient les plus sérieux.
Le sondage a été mené par COMPAS, Inc., une maison de recherche sur l’opinion publique. D’un point de vue statistique, cet échantillon est considéré juste, la marge d’erreur étant de 3,5 points de pourcentage, soit un taux d’exactitude de 19 fois sur 20.
Vous pouvez également consulter le sondage intégral à État de la profession enseignante 2007.
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L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a pour mandat de réglementer la profession enseignante dans l’intérêt du public. Il établit des normes d’exercice et de déontologie, mène des audiences disciplinaires et agrée des programmes de formation professionnelle pour plus de 210 000 membres travaillant au sein d’écoles et d’établissements financés par les fonds publics de la province. L’Ordre est l’organisme d’autoréglementation qui compte le plus grand nombre de membres au Canada.
Renseignements :
Gabrielle Barkany
Agente de communications bilingue
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